Leur contribution est allée au-delà du symbole. Elle était un signe fort de protestation contre les atrocités de la secte terroriste Boko Haram. Les femmes protestantes, 11 mouvements mobilisés par le Conseil des églises protestantes du Cameroun (CEPCA), ont donné de la voix samedi dernier au Boulevard du 20 mai. Une grande marche suivie d’un culte pour la paix au Cameroun, alors que la vielle, elles ont observé une journée de jeûne et de prière sur toute l’étendue du territoire national. Dans leurs chants et louanges, elles ont exprimé l’engagement pour la non-violence. Parce que, soutient le Dr Delphine Hiom Etoua, secrétaire exécutif du Département des femmes et affaires sociales du CEPCA, « les femmes sont les premières et principales victimes de la guerre. C’est nous qu’on viole. Ce sont nos époux qui sont enrôlés dans la guerre et qu’on tue. C’est nous qui traînons sur nos têtes des fardeaux, trimbalons enfants et grossesses parce que nous fuyons la guerre. Il nous revient qu’à l’Extrême-Nord, des femmes ont accouché à l’air libre, sans prise en charge. »
Face à ces clichés noirs et lugubres de la femme en temps de guerre, c’est la famille qui est perturbée et détruite. Et la présence du Pr Marie-Thérèse Abena Ondoua, ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), a donné un sens et une substance à ce plaidoyer auprès du Seigneur. Parce qu’elles ont un rôle spirituel et social fort, la Minproff a espéré que leurs abondantes invocations pour la paix soient exaucées par le Seigneur. « Nous invitons aussi l’ensemble des populations à se joindre à elles pour sensibiliser contre la non-violence, pour que la paix revienne dans nos familles. Car, si elles sont en paix, c’est la nation tout entière qui sera stable », a noté la Minproff. Dans leurs activités, les femmes du CEPCA ont voulu réconforter les victimes de Boko Haram et lutter contre toute forme de violences basée sur le genre